Désapprendre d’Athènes – Episode 1

Article publiée le 10 janvier 2017

Steven Melemis, membre de BazarUrbain, co-organise une journée d’études à l’ENSA de Paris-Malaquais le 28 janvier 2017 où il s’agira de “désapprendre d’Athènes”. Cette journée d’étude s’appuiera sur les pistes ouvertes par six ans de workshops et de studios de projet menés en collaboration avec la NTU Athènes, première étape d’un mouvement de restitution vers le grand public, à Athènes et ailleurs.

Désapprendre d’Athènes. Journée d’études organisée par le département à l’ENSA de Paris-Malaquais
28/01/2017
Discussions animées par Steven Melemis (ENSA Paris-Malaquais + BazarUrbain et Marc Armengaud (ENSA Paris-Malaquais + l’agence d’architecture AWP), avec le Studio Dièse

Le destin de la métropole d’Athènes semble suspendu au contexte de crise économique qui frappe violemment la Grèce depuis presque une décennie, et l’afflux de migrants provoqué par le conflit du Proche-Orient ajoutés aux vagues venues de tous les horizons depuis 25 ans. Ces crises successives semblent neutraliser toute possibilité de projet, autre que l’urgence humanitaire ou quelques monuments concédées par les armateurs comme aumônes. Le besoin de répondre au moment ne peut être séparé d’une réflexion stratégique sur le plus long terme, car c’est en soi un chemin de redressement économique et sociétal. Mais où, comment, avec qui? A l’ouest de cette métropole de 5 millions d’habitants se concentrent des lieux de production, de logistique et de transport ferroviaire d’une part et, d’autre part, la stratification de 150 ans d’immigration pauvre. Ce sont ces espaces à la fois stigmatisés et si manifestement chargés de potentiel qui seront décrits et discutés.
Cette journée d’étude s’appuiera sur les pistes ouvertes par six ans de workshops et de studios de projet menés conjointement par l’Ecole d’Architecture de la NTU Athènes et l’ENSA Paris-Malaquais, première étape d’un mouvement de restitution vers le grand public, à Athènes et ailleurs.
Comment passer d’une recherche menée par un projet pédagogique à des initiatives tournées vers le grand public en lien avec le territoire réel? Que peuvent être les relais et les porteurs de projets alternatifs dans un contexte d’inaction des moteurs publics et privés habituels? La situation d’Athènes est-elle un avatar transitoire du capitalisme globalisé, ou un des laboratoires d’une nouvelle culture de projet qui se passerait de croissance? Dans la deuxième hypothèse, que deviendrait alors le projet d’urbanisme ou d’architecture?