Une place pour trois quartiers

Grenoble (Isère), 2004-2005

Eaux-Claires, Mistral, Rondeau-Libération. Expériences sensibles et émergence de paroles, d’images et de dessins sur les usages d’une future place.

Contexte
Dans le cadre de la réorganisation des quartiers sud-ouest grenoblois, le « projet urbain de Mistral/Eaux-Claires/Rondeau-Libération (2004-2008) » prévoit notamment la création d’une nouvelle place à l’intersection de l’avenue Rhin et Danube et de la rue Anatole France. Pour accompagner la concertation préalable à la conception de cette place, BazarUrbain est sollicité pour favoriser l’émergence d’usages et aider une réflexion plus approfondie des usagers et des partenaires de ce futur espace.

Objectifs

Permettre une expérience sensible, une énonciation et un débat autour de cette expérience avec la production d’une juxtaposition de paroles, d’images et de dessins ; alimenter la réflexion de la maîtrise d’œuvre chargée de concevoir la future place (architecte et artiste). Les habitants des trois quartiers, les lycéens, les collégiens et les autres usagers de la future place, les associations, les services publics et sociaux, les techniciens municipaux ont été invités à participer à l’un des sept parcours collectifs préalablement définis sur le territoire que composent les quartiers Mistral, Eaux-Claires et Rondeau-Libération. Les sept parcours suivent des cheminements différents mais passent tous par la future place.
Déroulement

Chaque groupe se réunit deux fois :

1 – Une première demi-journée (soirée ou matinée du samedi) est occupée à parcourir et décrire. Les participants sont invités, sur le mode de la conversation, à dire les lieux traversés, à exprimer ce qu’ils ressentent à ces endroits, à décrire leurs pratiques personnelles pour nous faire découvrir le territoire et énoncer les besoins « non assouvis », les manques, le lien entre les quartiers, les futurs usages possibles de la place, ses matériaux, ses accès… Chacun est également convié à prendre des photos.

Un dessinateur est présent dans chaque groupe pour esquisser selon la technique de son choix (aquarelle, fusain, gouache…) des dessins inspirés des paroles échangées à propos d’éléments sociaux (types d’usages, d’échanges souhaités…), techniques (aménagements, matériaux…) ou sensibles (matériaux, verdure, arbres…). Ses dessins alimentent la discussion et la production commune.

Après environ deux heures de cheminement, le groupe se réunit dans une salle du quartier pour une projection des photos réalisées pendant le parcours. Elles sont débattues et un choix collectif des quinze photos les plus intéressantes, au regard de l’expérience vécue, est commencé ;

2 – Un deuxième temps, prévu en soirée la semaine suivante, commence par la projection des photos sélectionnées. Une discussion permet de savoir si ce premier choix est bien représentatif des questions abordées pendant le parcours et l’atelier. Le choix des photos est poursuivi et terminé lors de cette seconde séance. Hors atelier, les paroles-images-dessins du groupe est mise en page par un graphiste.

Action sous la responsabilité de Catherine Ladet, avec Marie-Christine Couic et Philippe Marin, et les contributions de Pierre Casalénio, Flore Lagarde, Sophie Boullard, Evelyne Postic… dessinateurs.