Dans le cadre du projet “stratégie de l’arbre” BazarUrbain (pilotage Marie-Christine Couic) avec Takt, Forestry et Setis ont préfiguré ce 30 septembre 2021 avec la Ville de Grenoble, ce que pourrait être un “parlement de l’arbre”.
De nombreuses personnes parlent des arbres, agissent sur les arbres, les plantent, les soignent, les exploitent, les détruisent. Tel un mobilier inutile, une chose non considérée, une variable d’ajustement dans les opérations d’urbanisme et de paysage, l’arbre est trop souvent considéré comme une charge jugée trop lourde par les gestionnaires publics et privés qui engagent des actions de destruction et de remplacement de certains arbres par d’autres arbres plus jeunes, nécessitant moins d’entretien à court terme, mais fournissant des services bien moindres. La destruction des arbres se fait souvent à bas bruit, discrètement, sans réflexion générale et sans débat.
Alors, nous avons rêvé d’un “Parlement de l’Arbre” comme première instance où l’on viendrait parler et débattre de l’arbre, à défaut et dans l’attente peut être d’un statut de “personne morale” qui pourrait lui être octroyé, à l’image de la décision du parlement néo-zélandais, qui a octroyé le statut d’ ’’entité vivante avec le statut de personne morale’’ à la rivière Whanganui. Aujourd’hui, en France, le POLAU a initié les bases pour la création d’un Parlement pour la Loire. Le statut de personne morale permet à l’entité vivante qui en bénéficie d’être défendue.
Ce Parlement de l’arbre serait un lieu permettant de partager des connaissances, des représentations, de rencontrer des points de vue et des sensibilités différentes. Un lieu de discussion et de concorde où l’on pourrait échanger, parfois vivement, tout en décidant collectivement de faire des choses pour l’arbre à Grenoble, ensemble et en synergie. Un lieu de parole transversale, dé-hiérarchisé mais surtout un lieu et des moments à inventer.
La journée était sous le regard et les dessins de CLED’12.