Demain, le grand parc des boucles de l’Isère

Article publiée le 15 mai 2023

Ce samedi 13 mai, retour de transects sous la forme d’une grande table longue – forum. Un projet de la polarité Nord Est de Grenoble Alpes Métropole, en collaboration avec les communes concernées et l’agence d’urbanisme. Réalisation BazarUrbain (Nicolas Tixier), Contrepoint (Pascal Amphoux) avec l’aide de nombreux complices dont Jean-Michel Roux pour BazarUrbain.

Le grand parc des boucles de l’Isère
Une exploration des possibles

Le Grand Parc des Boucles de l’Isère est un projet central pour le développement métropolitain de la polarité Nord-Est de Grenoble. Central, cela peut vouloir dire, « parc central » au sens moderne du XIXème ou XXème siècle – qui compense la densité urbaine, l’espace minéral ou la concentration humaine. Mais cela veut aussi dire « problématique centrale », fondatrice d’une écologie métropolitaine qui n’oppose plus mais articule enfin le plein et le vide, le végétal et le minéral, le productif, le résidentiel et le culturel.

Que serait-ce donc qu’un parc métropolitain du XXIème siècle ?

  • Quelles fonctions, quels usages et quelles perceptions pouvons-nous entrevoir, imaginer, promouvoir ?
  • Quelle urbanité, quelle naturalité, mais aussi quelle “ambularité” inventer pour le faire exister ?

Telles sont les questions que se propose de débattre cette journée par l’exploration physique et imaginaire, la représentation écrite ou imagée, la discussion finale argumentée.

Principes

Ce n’est pas une dérive urbaine, sauf si on se perd… Ce n’est pas une visite guidée, sauf si le guide s’improvise … Mais c’est plutôt :

  • Marcher rouler ou naviguer les boucles de l’Isère – collectivement ;
  • Se donner du temps pour observer le territoire et raconter la vie des lieux
    – qu’on le connaisse ou qu’on le méconnaisse ;
  • Utiliser la marche (et aussi l’eau ou le vélo) comme un moyen de débattre des usages, des programmes, des parcours et plus largement du Grand Parc à imaginer pour DEMAIN.

Outils et consignes

Matériel : carnet de notes, appareils photo, smartphones, carte IGN

Consignes générales. “EPA” :

  • Observation de l’Existant
  • Identification des Potentialités
  • Proposition d’Actions

Consignes de production pendant la marche

  • Envoyer en photo des profils ou des silhouettes (corps, postures, usages in situ)
  • Envoyer des cartes postales photographiques (paysages, curiosités, figures du lieu) ou vidéographiques (séquence format 10, 20, ou 30 secondes)
  • Poser des jalons (un ballon, une image, un commentaire) sur des lieux d’observation à approfondir

« Chargés de mission »

Dans chaque groupe seront désignés à l’avance

  • 1 « cartographe public », qui prend des notes en vue de contribuer au dessin de la carte longue du forum
  • 1 « écrivain public », qui prend en notes des échanges entre marcheurs ou avec du public en vue de contribuer à l’écriture de la carte longue du forum
  • 1 « postier public » qui doit envoyer par smartphone, toutes les 15 minutes, une image parmi trois types de production photographique (idéalement géolocalisés) :
    • des images qui documentent la marche (les paysages traversés autant que les marcheurs en acte) ;
    • des images pouvant faire « carte postale » (pittoresques, typiques ou inattendues)
    • des images pouvant faire « silhouette » (qui captent des postures corporelles qui seront ensuite transformée en silhouettes)

Finalités du forum

Trois enjeux
Moyens, moments et lieux d’investigation

  • Représenter les moyens existants ou potentiels de faire exister le Parc
  • Produire des « instantanés de la marche » envoyés en temps réel à Coline Delacoux
    (micro-événements, curiosités, monuments du quotidien, …)
  • Repérer des lieux “plus riches”, à approfondir plus longuement, a posteriori

Trois champs d’attention
Habitabilité, mobilité et productivité

Le parc ne doit pas être envisagé seulement comme une réserve naturelle mais comme un espace susceptible d’accroître respectivement :

  • l’habitabilité (avec une attention particulière aux potentialités des territoires limitrophes, des bords, des marges, des lisières et de l’épaisseur des limites du parc),
  • la mobilité (avec l’hypothèse d’une promotion des nouvelles mobilités, du franchissement des “trois infrastructures” et d’une territorialisation “à 15 mns”),
  • la productivité enfin (avec un enjeu de promotion de formes de production “exclusivement inclusives”, au sens où elles entrent explicitement dans une économie “circulaire”, “de proximité” ou d'”expérimentations transitionnelles”…)

Trois motifs d’imagination
Limites, traverses et franchises écologiques

Le parc ne doit pas être envisagé comme une réserve naturelle intouchable mais comme un espace de réserve, dont il faut activer et imaginer :

  • les limites ou “confins” (co-fine) à l’échelle globale du parc (entrées, sorties, clôtures, lisières, espaces intermédiaires) comme à l’échelle locale des franges avec l’espace bâti (potentiel d’habitation ou équipement productif),
  • les traverses, chemins de mobilité “douce” en réseau assurant les franchissements transversaux permettant de relier les deux piémonts et les connexions aux interfaces avec les grands axes de mobilité “dure” (parkings, station transport public, …),
  • les franchises, ou les conditions favorables qu’une nouvelle gouvernance écologique serait susceptible d’accorder à des initiatives heureuses et expériences exemplaires de transition écologique (agriculture, déchet, etc.).

 

Boucles A3 BD

Boucles A5 BD